Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Clic clac.

4 juillet 2010

C'est un merdier sans nom.

Elle ouvrit son sac, à la recherche d'un cigarette. Ses mains tremblaient. L'odeur de la fumée immergea son visage d'un apaisement. C'était la seule chose rassurante de la journée. Elle jeta un coup d'oeil sur le tableau d'affichage. Départ Londres 11h. Sa tête machinalement s'appuya sur le mur derrière elle. La musique résonnait. Elle ouvrit les yeux. Et elle vit. Elle vit les gens, qui se dépêchent, ces gens qui courent, qui ne savent même pas pour quelle raison, ce qu'ils fuient, ce qu'ils veulent, les gens qui doivent aller vite, qui ne profitent pas, sans prendre le temps de s'arrêter, de se retourner et d'apprécier ce qu'on voit,le chemin parcouru, de s'assoir et de réfléchir ne serait-ce que à l'endroit où il doiventDSC_0200 aller vite. Courir toujours. Se dépecher pour fuir à la vie, se dêpecher pour mourir plus vite. C'était les mêmes personnes qui lui disaient, que elle, elle avait tout pour être heureuse, que il fallait qu'elle travaille, que se replier sur elle même ne servait à rien, qu'il était temps qu'elle fasse quelque chose de sa vie. Taisez vous 5 minutes..regardez, regardez votre merdier sans nom, vos petites vies, avec vos maisons, votre famille, votre banlieue, vos amis et vos voisins. Jamais vous ne pensez, à ce que serait la liberté. Vous êtes enfoncés dans vos habitudes, dans votre vie minable. Alors oui même si je ne suis pas heureuse, je sais prendre le plaisir que me procure ma cigarette dans ma bouche, le plaisir de s'assoir quand on a marché longtemps, de boire si on a soif, d'avoir faim, de s'ennuyer, de pleurer. Alors elle se dit que au fond, c'était peut-être elle qui avait raison. Que c'était peut-être elle qui vivait correctement, parce que même si elle était malhereuse, elle savait en profiter. Et un sourire s'esquissa sur ses lèvres.

Model: Lucie.

Publicité
Publicité
Clic clac.
  • Et là on entend le clic clac, de l'appareil. Le bruit, le déclencheur d'émotions, comme quand on entend le bruit du revolver qu'on arme. Puis on se fige, et les sourires sur le papier glacé. Et l'image, toujours l'image. Ce n'est qu'une impression, l'impre
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité